Canneberge et cystites
Canneberge ou cranberry ?
Canneberge et cranberry ont tous deux la même signification. Simplement, le premier est traduit de l’anglais “cranberry”.
Le terme “cranberry” est utilisé depuis que les Allemands et Néerlandais consomment ce petit fruit rouge. C’est une contraction de “crane” et “berry” qui signifie “baie de grue”. Pourquoi baie de grue ? La fleur qui produit ce fruit ressemble à la tête et au bec d’une grue. Originaire d’Amérique du Nord, les amérindiens l’utilisaient pour traiter notamment les problèmes gastriques. Ils s’en servaient aussi comme remède contre le scorbut (maladie dûe à un manque de vitamine C par insuffisance d’apports de fruits et légumes frais) à l’époque de la colonisation.
Les effets de la canneberge sur les infections urinaires
La canneberge est connue pour son effet sur le confort urinaire d’une façon générale. Elle réduirait le taux annuel de récurrence de 30 à 50% chez les femmes jeunes et sans comorbidité. Même s’il y a eu beaucoup d’études sur l’efficacité de la canneberge dans la prévention des cystites, celles-ci ont souvent été contradictoires.
La dernière revue cochrane (regroupement d’études) semble bien montrer une efficacité relative de la canneberge. Les conditionnements et la biodisponibilité de chaque forme commerciale ne garantissent pas à chaque fois l’efficacité moyenne attendue dans cette étude (dosage, biodisponibilité…)
Pour certaines femmes, la canneberge suffit à faire passer une infection urinaire ou aide à prévenir son apparition. Pour d’autres, elle est totalement inefficace. Il n’y a aucun moyen ou test pour mesurer à l’avance son efficacité.
Vous pensez avoir une cystite ? Consultez notre page dédiée à la cystite.
Comment agit-elle ?
Elle possède des composés appelés proanthocyanidines (ou PAC) qui empêchent les bactéries de se fixer aux parois de la vessie (cause de la cystite) avec un effet anti-adhésion.
Sa teneur en flavonoïdes (vitamine P) permet un effet anti-inflammatoire, antioxydant et immunostimulant.
L’agence française de la sécurité sanitaire des aliments préconise une dose minimum de 36 mg de proanthocyanidines par jour.
Des effets indésirables notamment gastro-intestinaux peuvent se faire ressentir, en particulier si elle est prise sous forme de jus.
Quelle forme privilégier ?
Aujourd’hui, la canneberge se consomme sous différentes formes : fruits séchés, jus, compléments alimentaires…
Sous forme de jus, il est impératif de préférer un pur jus. Dans le commerce, on trouve beaucoup de jus à base de concentré, qui sont donc très sucrés et déconseillés en cas d’infection urinaire.
Mais même en choisissant un pur jus, sa teneur, en PAC dépasse rarement 25%. Pour avoir la dose recommandée de PAC, il faudrait boire entre 250 et 300 ml de jus le plus souvent sucré… !
C’est pour cette raison que la canneberge est préférée sous forme de gélules, car sa concentration est plus importante et elles sont moins sucrées que les jus. Donc moins mauvais pour la santé d’une façon générale.