LES CYSTITES AIGUËS RÉCIDIVANTES

femme qui tient un cactus au niveau de son entre-jambe

Une cystite aiguë, c’est quoi ?

Les infections urinaires représentent le deuxième type d’infection le plus courant après celles de l’arbre respiratoire (1). Une cystite aiguë est une infection urinaire située au niveau de la vessie. Les bactéries, principalement les Escherichia coli, remontent l’urètre pour atteindre la vessie et provoquer une infection.

Plus d’une femmes sur deux en fera au moins une dans sa vie.

Les femmes sont nettement plus touchées que les hommes par cette pathologie. La raison ? Les médecins s’accordent à dire que la longueur de l’urètre, qui est plus court chez la femme, permet aux germes de remonter plus facilement dans la vessie.

Les rapports sexuels sont aussi une cause dans 60 à 80% des cas.

schéma de l'anatomie féminine

Comment reconnaître une cystite aiguë ? ​

Petits schémas de vessies

Dans certains cas, des nausées, des vomissements, de la fièvre et des frissons peuvent également apparaître. Il peut alors s’agir d’une pyélonéphrite, une infection située au niveau des reins. Il est impératif de consulter un médecin dès l’apparition de ces symptômes.

D’autres facteurs tels que la survenue d’une première infection avant l’âge de 15 ans, des antécédents dans la famille ou encore l’obésité peuvent expliquer les cystites (3). La répétition de ces symptômes est une vraie source d’anxiété et de désagrément.

Ceci n’est pas un conseil médical… Dans tous les cas, l’avis d’un médecin est nécessaire pour poser le diagnostic et éliminer toute autre cause de cystite.

Une cystite récidivante, c’est quoi ?

Parmi les femmes ayant eu une infection urinaire aiguë, 25% d’entre elles récidivent. (2)

Le terme de cystite récidivante ou récurrente est utilisé à partir de deux épisodes en six mois ou de quatre épisodes par an de cystite aiguë. Mais dans les faits, des femmes peuvent en faire deux à trois par an tandis que d’autres en auront une voire plus par semaine. 

Les symptômes sont identiques à ceux de la cystite mais peuvent durer plus longtemps. En effet, l’inflammation peut persister malgré une absence de bactéries. Plus il y a de cystites, plus l’inflammation peut s’installer et les germes se fixer plus rapidement.  

Certains de ces symptômes sont aussi similaires à ceux de la cystite interstitielle (ou syndrome de la vessie douloureuse). Les causes de cette maladie sont encore floues. On la reconnaît par de fortes douleurs dans le bas ventre et la vessie. 

Cystite récidivante et charge mentale

Aussi appelées infections urinaires chroniques, elles entraînent une souffrancephysique et une charge mentale souvent négligées par les professionnels de santé, l’entourage et les femmes elles-mêmes. A cela s’ajoute le tabou autour de cette pathologie. Aujourd’hui encore, c’est une maladie « honteuse » associée à un manque d’hygiène. Or, ce n’est absolument pas le cas. Une femme atteinte de cystites récidivantes vit dans la peur constante de la récidive. Vrai impact sur une vie intime, la récurrence des infections a un impact sur la vie de couple et la confiance en soi.  

Peut-on passer des examens pour détecter une cystite récidivante ? ​

A la première cystite, un test de dépistage à la bandelette urinaire chez un médecin suffit. En revanche, en cas de récidive, un examen cytobactériologique des urines (ECBU) est souvent réalisé. Il va permettre d’analyser les cellules et bactéries présentes dans l’urine et orienter le choix des antibiotiques à prescrire. 

médecin qui fait une prescription

Comment prévenir la cystite récidivante ? ​

On distingue les traitements de crises aiguës dits curatifs des traitements préventifs qui empêchent l’apparition d’infections par les bactéries. Plusieurs solutions de traitement existent, les antibiotiques étant les plus utilisés. Dans le cas des cystites récidivantes, un traitement à long terme doit être suivi afin d’éviter des récidives. D’autres solutions de traitement alternatifs existent comme le jus de canneberge (sans sucre) qui peut contribuer à réduire le risque d’infection, les compléments alimentaires, les œstrogènes en application locale (pour les femmes ménopausées)…

Certaines mesures hygiéno-diététiques peuvent être prises afin de prévenir et d’éviter les infections urinaires.

Images de mesures hygiéno-diététiques 1
Images de mesures hygiéno-diététiques 2

Sources

(1) Reu, C. E., Volanski, W., Prediger, K. C., Picheth, G., & Fadel-Picheth, C. M. T. (2018). Epidemiology of pathogens causing urinary tract infections in an urban community in southern Brazil. The Brazilian Journal of Infectious Diseases.doi:10.1016/j.bjid.2018.10.2793. 

(2) Betsy Foxman; Robin Barlow; Hannah D’Arcy; Brenda Gillespie; Jack D Sobel (2000). Urinary Tract Infection: Self-Reported Incidence and Associated Costs., 10(8), 0–515. doi:10.1016/s1047-2797(00)00072-7 

(3) Dr Aurélien Dinh, Dr Frédérique Bouchand, Pr Jérôme Salomon, Pr Franck Bruyère (2016) infections urinaires de l’enfant et de l’adulte. La revue du praticien Vol. 66

Retour en haut